WORKPLACE ET LE BIEN-ÊTRE
FM Magazine 18 – juin 2019
L’expérience de l’environnement de travail demeure
Le Facility Manager dispose de trois boutons de commande qui influencent la perception du poste de travail : le taux d’occupation, le coût et l’utilisation. Quel que soit l’ordre dans lequel ces boutons sont activés et le mix finalement défini, c’est toujours l’expérience quotidienne qui conditionne le bien-être au travail de l’utilisateur.
Leesman a été créé au Royaume-Uni pour mesurer l’influence de l’environnement de travail sur les performances des collaborateurs et de l’organisation. A l’origine, il s’agissait d’un pré/post scan pour mesurer l’effet d’adaptations à l’environnement de travail ou un déménagement vers un nouvel immeuble de bureaux. Aujourd’hui, les scans sont plus fréquents et servent à sonder l’évolution de la satisfaction chez les collaborateurs d’une entreprise.
Gideon van der Burg, managing director de Leesman Benelux: « Leesman analyse d’abord les activités que doivent accomplir les collaborateurs, puis les caractéristiques physiques de l’environnement de travail et les services disponibles qui supportent l’activité. En dernier lieu vient l’impact du poste de travail/environnement de travail sur les performances des collaborateurs. »
Depuis 2010, l’Indice Leesman est établi au niveau mondial. Actuellement, le feedback de 518.000 répondants y sont traités dont 21% sont actifs dans des bureaux européens. Le Benelux détient une participation de 9% dans l’Indice Leesman et est représenté par 302 sites.
« L’Indice Leesman est un excellent outil pour comparer la satisfaction d’un environnement de travail d’une organisation à la situation à l’échelle mondiale », résume Tim Oldman, fondateur et CEO de Leesman. « Ce n’est pas un concours de beauté. Le score reflète à quel point les collaborateurs sont soutenus et leur contribution à la productivité. »
Classification Leesman+
La classification Leesman+ est une donnée particulière qui n’est attribuée qu’aux organisations les plus performantes. Celles-ci doivent obtenir un score de 70 dans l’Indice Leesman. « En 2018, 29 organisations reprises dans l’Indice Leesman ont été classifiées Leesman+ parce que les collaborateurs ont une perception extraordinaire du poste de travail », commente Tim Oldman. « Le score moyen de Leesman+ était de 74 mais il y a eu le score absolu de 84,4 jamais atteint depuis l’introduction de Leesman+. En 2018, aucune entreprise du Benelux ne s’est placée parmi l’élite de Leesman+, qui comprenait des entreprises comme Plantronics et Discovery Channel. »
De nombreuses entreprises dans le monde font de la classification Leesman+ un objectif stratégique et veulent offrir à leurs collaborateurs un environnement de travail qui contribue proactivement à faire des affaires efficacement. Les entreprises classées Leesman+ sont un exemple pour les autres. Les données collectées offrent une meilleure compréhension des caractéristiques, des services et de l’infrastructure qui ont fait leurs preuves. Cette information est importante lors de la prise de décisions pour l’optimalisation d’un environnement de travail.
La différence avec le reste
Il n’y a pas d’impact démontrable du nombre de mètres carrés par collaborateur et de la satisfaction du poste de travail. Tout comme la densité d’occupation, la taille d’un bâtiment a peu d’influence sur les performances et la satisfaction des collaborateurs. On peut donc obtenir la classification Leesman+ avec un petit ou un grand bureau et un taux d’occupation faible ou élevé. Plusieurs facteurs sont en jeu.
Les nuisances sonores sont le plus souvent mentionnées comme un facteur perturbant qui affecte la satisfaction à l’égard du poste de travail. Une configuration open space n’a pas d’impact négatif sur les performances si elle est bien conçue, mais peut en avoir si la qualité acoustique est médiocre.
Une plus grande variété de postes de travail fait augmenter la satisfaction chez les collaborateurs. Un atrium et la présence de lieux de rencontre informels contribuent à stimuler le sentiment de communauté. Une densité plus élevée favorise également la formation d’une communauté. On peut donc dire en guise de conclusion que les meilleurs environnements de travail supportent les activités de concentration individuelle mais stimulent aussi la rencontre, la connexion et la découverte de l’autre.
Par Eduard Coddé
Photos Leesman